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« Never dull, man », me dit Brad Rabuchin, guitariste au sein du quartet de Ray Charles alors que nous venions de quitter l’aéroport de Moscou en décembre 2002, les vitres du bus, givrées par le froid, en route pour un concert dans le palais du Prince Igor près de la place rouge.
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Il voulait dire « jamais de routine », c’était comme cela que se déroulaient les concerts avec Ray : il se passait toujours quelque chose d’inhabituel et fort.
Parmi beaucoup d’autres, trois souvenirs ne pourront échapper à l’usure du temps :
• Les docks de Liverpool, Ray reprenant « Yesterday » sous un chapiteau en délire.
• Bob Dylan, chantant en première partie à Sydney et demandant s’il peut « faire un petit blues » avec nous…
• Et Ray chantant dans l’hôtel Hilton de Londres le 23 novembre 2002 pour me souhaiter mon anniversaire : c’était juste après un sublime concert à l’Apollo …
Toutes ces émotions ne sont pas faciles à transposer en musique, seul devant un piano. Aussi ai-je pris le parti de «faire à ma façon », dans mon studio, de préférence le matin, quelquefois même en peignoir et docksides. Le résultat est ce « Message to Ray », témoignage de l’admiration sans limites que je porte à cet homme exceptionnel.
Juste quelques notes pour lui, pour les gens qui aiment sa musique, en souvenir de nos moments de connivence sur scène, lorsque l’on terminait toujours le concert par le blues « Straight no Chaser » , « tu prends le premier solo, puis moi et hop! tout le monde à la maison ».
« That’s right, you’ve got it ! », comme il se plaisait à le dire.
Merci Ray.
Jean-Michel Bernard, pianiste compositeur |
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